Plus de la moitié de la surface du massif alpin est constituée de forêt.
La forêt représente 54% de la surface du massif des Alpes Françaises, soit 2 169 000 ha de surface boisée.

Les écosystèmes alpins sont très variés, témoins d’une grande diversité climatique, géologique et historique. Cela se traduit particulièrement dans les écosystèmes forestiers, dans lesquels cohabite un grand nombre d’espèces presque exclusivement autochtones. Au sein d’une même espèce, les faciès de forêt peuvent également être très différents.

La grande majorité des forêts feuillues sont des mélanges d’essences. En peuplement pur, les principales essences identifiées sont : chêne pubescent, chêne vert, autres chênes, hêtre, châtaignier.
Les principaux résineux sont des pins : pin sylvestre, pin noir d’Autriche, Pin d’Alep, pin maritime, Pin à crochets, Pin cembro.

La majorité des forêts alpines sont mélangées et régénérées naturellement. Cette caractéristique est une force pour le maintien de la biodiversité, la qualité des paysages et la résilience des forêts aux perturbations (sanitaires et climatiques).

Cette forêt est source de multiples bénéfices pour la société :

- Sociales et patrimoniales : par ses qualités paysagères elle renforce l’attractivité du territoire et accueille de nombreux loisirs.

- Protection et santé : la forêt prévient des risques naturels (avalanches, tempêtes ou incendies), elle est garante de la qualité d'eau et réduit les gaz à effet de serre.

- Réserve biologique : elle reconstitue une réserve écologique qui favorise la biodiversité.

- Économie et emplois : elle maintient des emplois sur le territoire et la construction en bois locale assure la dynamique de l'économie locale.

Pour garantir ses différentes fonctions et pour protéger notre forêt, il faut y mener des opérations sylvicoles, de l’entretien et des récoltes.

Pour garantir la bonne gestion des forêts, de nombreuses règles encadrent l'exploitation. Dans les Alpes 24% des forêts sont certifiées PEFC, donc gérées durablement.

Des règles encadrent également l'équilibre des forêts. La plupart des forêts alpines sont mélangées et régénérées naturellement. Cela maintient la biodiversité et la résilience des forêts face aux perturbations (sanitaires et climatiques).

Dans ce cadre, la convention alpine encadre l’introduction d’espèces non originaires du massif alpin européen. Cela explique notamment pourquoi le Douglas, qui a très bien réussi son implantation dans le Massif Central, a été très peu planté dans les Alpes.

Mais avec le changement climatique, les forêts alpines sont menacées. Il faut donc les entretenir et pour cela il est urgent de rappeler les enjeux de la sylviculture et d’améliorer le dialogue entre usagers.

Retrouvez tous les enjeux de gestion durable de la forêt de montagne et le kit de communication sur la gestion des forêts alpines sur le site du projet REDIAFOR.

Dans les Alpes la filière forêt bois emploie 22 209 personnes dans 6034 établissements (données INSEE 2017). 

Le secteur de la construction bois, en forte progression, est le plus générateur de chiffre d'affaire et de valeur ajoutée. Pourtant, la valorisation du bois du massif alpin français tend à diminuer, ce qui impacte la gestion des forêts.
 
L'étude de flux intermassif, réalisée en 2020 entre les Alpes et le Massif Central, montre que la production de bois dans les Alpes tend à diminuer dû aux difficultés d'exploitation des parcelles forestières de montagne. Seul 58% du bois scié provient des Alpes contre 78% dans la Massif Central. De la même façon, le nombre d'entreprises de la transformation du bois diminue sur le territoire faute de rendement.

Pour pallier à cette problématique, la marque de bois local certifié Bois Des Alpes permet de dynamiser la filière en regroupant un réseau de professionnels locaux qui assurent la collecte et la transformation des bois du massif alpin. Grâce à cette certification, le Bois Des Alpes peut être utilisé dans les constructions publiques. En utilisant du Bois Des Alpes on participe à dynamique économique locale, on assure la gestion durable des forêts alpines, on limite le transport du bois, on stocke durablement du CO2 et on limite ainsi les effets du changement climatique ! 
Retrouvez la totalité de l'étude ici.